Antonio-Pedro est un cinéaste et écrivain portugais. Il réalisa de nombreux longs-métrages comme “Perdido por cem” en 1973 ou “Jaime” en 1999 mais aussi des documentaires dont “A voz e os ouvidos do MFA” en 2017 que je vous recommande vivement.

Après avoir échangé avec “a Associação 25 de Abril” de Lisbonne, j’ai eu la joie d’être recommandée auprès de Antonio-Pedro qui a accepté de raconter son Portugal avant la Révolution des Oeillets mais aussi ce jour qui délivra le pays et ses habitants de presque un demi-siècle de dictature.

Comment se traduisait la censure dans le quotidien, dans la Culture et les Arts au Portugal ? Qu’a t’il fait après ce coup de téléphone lui annonçant qu’il se passait quelque chose dans les rues de Lisbonne ? Comment devient-on libre du jour au lendemain ?

Ce témoignage est le premier d’une prochaine longue série d’épisodes à venir sur “Où étais-tu le 25 avril 1974” avec pour objectif de récolter des récits de portugais qui ont vécu de près ou de loin cette journée qui libéra le peuple des idéaux d'un seul homme.

Olivier est l’auteur de la bande dessinée “Les Portugais” sortie en France fin 2021 et illustrée par Aurélien Ottenwaelter surnommé Chico. Cette bande dessinée retrace l’histoire de Mario, un jeune portugais de 18 ans qui s'enfuit du Portugal dans le coffre d'une vieille voiture à l’époque où le pays était sous la dictature de Salazar. On suit ce périple dangereux à travers l’Espagne pour finalement arriver dans un bidonville de la région parisienne où il travaillera sur les chantiers. L’histoire de milliers de portugais qui auront fini de grandir dans un pays dont ils ne connaissaient ni la langue, ni la culture pour finalement y reconstruire leur vie. Olivier nous raconte la naissance de ce projet, ses inspirations et comment ce dernier a pu ouvrir la parole sur un sujet souvent peu développé dans les familles concernées.

Née en 1946, ma maman est née dans un village à une trentaine de kilomètres de Porto à une époque où le Portugal était privé de ses libertés. Très vite, elle a dû endosser de sacrées responsabilités et mettre de côté son enfance pour subvenir aux besoins de sa famille.